Génie génétique ? Génial ! Il n'y a pas si longtemps, des scientifiques ont annoncé qu'ils avaient réussi à implanter des gènes de protéines de soie d'araignée dans des cellules de mammifères, notamment des cellules de pis de vache et de bébé hamsters. Bientôt, nous aurons des chèvres qui produisent de la soie d'araignée, paraît-il. Il ne restera plus qu'à extraire et tisser la soie en question, à partir du lait des mammifères choisis. La soie d'araignée, en l'occurrence, serait un des tissus les plus résistants du monde. Il ne s'agit donc pas que d'une simple démonstration de prouesse de la part de scientifiques qui s'ennuient à mourir et ne veulent plus jouer au Nintendo, comme on serait tenté de le croire au début. Ceci dit, le génie génétique pourrait avoir de multiples applications additionnelles, n'est-ce pas ? Par exemple : on pourrait produire des araignées qu'on peut traire comme... des chèvres; sauf que ça en prendrait en mautadit et ça nous prendrait toute la journée. Mais faut dire que ça prendrait moins de place que des chèvres et les fientes d'araignées sont beaucoup plus petites et ne sentent rien. Le seul problème, c'est que les araignées se mangent entre elles. Donc, on ne pourrait pas les traire très longtemps. Justement, c'est pour ça qu'on a abandonnée l'idée d'élever des araignées pour en récolter la soie et qu'on a fait faire ça par les chèvres. D'un autre côté, les araignées se reproduisent assez rapidement et en grandes quantités. Puis, elles ne se lèvent pas forcément en meuglant à cinq heures du matin. Ça pourrait être très pratique. Il ne faut que des milliers de petits enclos séparés pour empêcher le cannibalisme. Deuxièmement, ça serait bien de créer des poules qui pondent des carrés de sucre d'érable. Ça me paraît beaucoup plus efficace que de percer des arbres et d'attendre que la sève coule dans un seau. Après tout, c'est le temps d'exiger les affectations multiples dans la basse-cour autant qu'au bureau, puisque le génie génétique rend la chose possible. Ensuite, il nous faut des chats qui produisent des pâtes alimentaires. Le spaghetti ronronnant : une première mondiale. De cette façon, nos petits animaux pourront nous nourrir autant que nous les nourrissons. Enfin, j'aimerais bien des pigeons dont les plumes serviraient à fabriquer des brosses à récurer et dont les fientes se transformeraient en nettoyant liquide, pour compenser leurs petits cadeaux actuels. Mon frère aussi, je crois, apprécierait cette innovation car son balcon est en mauvais état. Bref, les possibilités pullulent. Je gage que tout le monde a une idée là-dessus. Vite, il faut écrire aux départements de biologie des universités canadiennes… |