Ok. Vous savez que vous êtes francophone. Vous savez probablement que Michaëlle Jean, ancienne gouverneure-générale du Canada, est aujourd’hui à la tête de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), dite « Francophonie » tout court. Mais c’est quoi cette bébitte-là, au juste? L’OIF regroupe 80 pays (57 États membres et 23 observateurs) répartis sur les cinq continents. Fondée en 1970, l'Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) devient l’Agence de la Francophonie, puis l'Organisation internationale de la Francophonie. Son mandat est de favoriser l’épanouissement de la paix, de la démocratie, et des droits de la personne au sein des pays où on utilise le français. Elle s’occupe aussi de diversité culturelle, d’éducation et de développement économique. Par exemple, elle offre des bourses aux étudiants, a créé des centres de lecture et de formation, et contribue à la formation d’instituteurs, de chercheurs et de spécialistes en technologie de l’information et en communications. Chaque année, elle prend en charge la Journée internationale de la Francophonie, le 20 mars. Elle gère également les Jeux de la Francophonie, dont la prochaine édition aura lieu en 2017 en Côte d'Ivoire. Le Canada est le deuxième bailleur de fonds le plus important de l’OIF. | You may have heard that Michaëlle Jean, our former Governor General, is now head of la Francophonie. What is that thing anyway? Known as the Organisation internationale de la Francophonie (OIF), the group brings together 80 countries : 57 member states and 23 observers. The initial organisation founded in 1970 was called l'Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), which translates as “Cultural and Technical Cooperation Agency”. Its main goals are to foster peace, democracy and human rights within countries using the French language, but it also concerns itself with cultural diversity, education and economic development. For example, it offers bursaries to students, has founded reading and training institutes, and contributes to the training of teachers, researchers and IT and communications experts. You might say it has a lot in common with the Commonwealth. Each year on the 20th of March, the organization coordinates an international celebration known as la Journée internationale de la Francophonie. It also organizes the Jeux de la Francophonie, or Francophone Games, every four years. The next ones will take place in 2017 in the Ivory Coast. Canada is the second most important source of funding for the OIF. |
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Il y a déjà quelques années que j'ai visionné des clips d'Acadieman, le first Superhéro de l'Acadie, création de Dano LeBlanc. J'ai ri, j'ai consulté le lexique, j'ai lu les diaries et j'ai fait comme les amis qui me l'ont signalé: j'ai envoyé le lien à toutes les personnes que je connaissais qui risquaient de ne pas en être au courant.
Je comprends parfaitement pourquoi Acadieman a touché tant de gens. C'est plus qu'une simple question de parodie du genre, ou que d'avoir un superhéros qui vit encore chez sa mère. C'est la langue qui allume et... qui fait jaser encore plus. Le chiac en Acadie a beau soulever le dégoût d'une certaine classe de personnes et les porter au désespoir, c'est une façon de parler ancrée dans le milieu et que non seulement les gens comprennent, mais dans laquelle ils se reconnaissent avec plaisir et affection. Une langue est faite pour évoluer. Si ce n'était pas de cet enseignant romain du début de l'ère chrétienne qui, frustré, a dressé une liste signalant qu'il faut dire ceci (le latin correct) plutôt que cela (le latin populaire), nous n'aurions pas une aussi bonne idée des origines exactes du français ancien ou moderne. Si les "fautes" en question n'avaient jamais été commises, nous n'aurions pas de français du tout. On dirait que trop peu de gens le savent, ou en acceptent ce qui en découle. Le français est le "chiac" du 5e siècle de l'ère moderne. Si l'inquiétude est de voir s'envoler la langue universelle au profit de régionalismes qui limitent la compréhension dans des situations d'apprentissage, voilà un argument que je serais prête à comprendre bien davantage que celui qui dit qu'une langue doit rester figée dans la glace et n'admettre aucune couleur, aucune nuance, aucune influence extérieure. La pureté mène à la mort ou la faiblesse: les pur-sang sont toujours les plus malades et les créatures à sang mixte, les plus robustes. Ceci dit, il est clair qu'une langue reste plus universelle lorsqu'elle est plus rapprochée de son état d'origine. Le latin classique est resté lingua franca pendant des siècles justement parce que le français, l'italien, l'espagnol et le roumain étaient devenues des langues dont les adeptes ne pouvaient plus se comprendre entre eux. Aujourd'hui, on peut dire de même du français "correct", qui devrait plutôt être qualifié de français universel. Le chiac est incompréhensible aux Haïtiens et aux Sénégalais... à peu près au même titre que l'argot parisien. Je me suis même aperçue que, Franco-ontarienne, je ne parlais pas la même langue que les Acadiens insulaires. Je me suis souvent demandée pourquoi la directrice du journal ne reconnaissait pas des mots que j'estimais élémentaires, tels que le mot "coque", tout en connaissant son équivalent anglais, "hull". C'est parce que dans certains cas, le vocabulaire hybride a bel et bien remplacé le vocabulaire français. La langue parlée n'est pas tout à fait la langue écrite, qui évolue plus lentement sauf sur Internet. Cependant, même l'argument concernant l'apprentissage mérite d'être analysé davantage. Je soupçonne, personnellement, que tout désavantage pouvant découler des régionalismes est exactement le même que celui pouvant découler soit de l'assimilation, soit du manque d'apprentissage au complet. Autrement dit: les gens qui parlent une variation régionale du français et qui pourraient éprouver des difficultés à étudier ailleurs en français québécois ou universel sont probablement les mêmes qui auraient été assimilés complètement s'ils ne parlaient pas le français selon leur habitude, ou qui auraient éprouvé des difficultés à étudier en général. Le cas échéant, ce qu'il faut, ce n'est pas de modifier la façon de parler des gens, mais plutôt d'ajouter à leur compréhension et d'encourager les gens à toujours ajouter à leur vocabulaire. Ça, c'est une bonne habitude dans toutes les langues. Y compris le chiac... Autrement, il faudra, dans certains cas, encourager le trilinguisme: donc, en plus du français régional, enseigner le français universel comme on enseignait jadis le latin. Aside from wildly incorrect translations, another source of amusement for translators and bilingual people at large is the idiosyncrasy of national idioms. In French, the word "idiom" is "idiotisme", which itself sounds like a funny "false friend".
One of my favourites has always been "mon chou" (my cabbage) as a term of endearment in French. True, "chou" can also refer to a pastry, and therefore something sweet and delicious, but I prefer the vegetable explanation. In a similar vein, it's tough to explain why "être dans les choux" (to be in the cabbage) means feeling distant or being in trouble. According to some , the reason is that "chou" sounds like "échouer" (to fail). Another expression I encountered comparatively later in life was "avoir du chien" (to have some dog). Again a counterintuitive concept, it means to have style, or to be sexy. When I first heard someone use it, however, I thought it meant something like being assertive and energetic. There are different suppositions as to how dogs came to symbolize sexiness. Some report that "dog" was a quality attributed to talented actors in the theatre. Others believe that the association comes from the mischievousness and playfulness of the dog. One intriguing idiom from Québec is "le bonhomme sept heures" (the 7 o'clock man), a frightening character parents once invoked to get their children to exhibit desired behaviour. As a young girl, I thought this "bonhomme" always had to show up at 7, but in fact the expression as a whole is a contraction of the English term "bone setter". Itinerant doctors would show up to set the broken limbs of patients in various locations. Patients' resultant screams would invariably frighten children, so parents took advantage. English endearments can be just as strange as their French counterparts: why would anyone be flattered by being called a pumpkin? A "sweet nothing" in itself is equally odd, when you think of it. Meanwhile, I don't mean to "let the cat out of the bag", but the bag in question was supposed to contain a pig obtained in a medieval market place. Dealers would substitute a cat for the pig on display and the shady switcheroo would only be discovered on arrival. All in all, idioms enrich language even as they often stump the efforts of translators. They certainly lead to entertaining discussions, in any language of choice. Do you want to sell your product across Canada? Do you want to lose any customers? The answers should be “yes” and “no”, respectively. It pays to offer what you have to sell in the language your customers speak. This can go beyond the issue of comprehension and communication: often, selling is about relationships and good will. When people can find out about a product as well as order it in their own language, they are more likely to have a positive shopping experience. If they feel you understand them, you will gain their trust. If you can solve whatever issues they have in their language, this adds to the relationship. Surprisingly, there are major retailers in Canada with English-only websites who operate nationwide. Who fills orders in French-language areas? Are there enough people customers can speak to in French to resolve problems? According to an article in the Globe and Mail published earlier this year*, French-language customers interacting online with major retailers in Canada through social media such as Facebook feel ignored and less well-served than their English-language counterparts. As a result, Francophone Quebeckers are more likely to stop following brands on Facebook. This is despite the fact that almost 70 per cent of French-language followers read brand messages on Facebook, compared to just 16 per cent in English-speaking areas. Meanwhile, in Switzerland alone, there are four official languages and according to a study by specialist François Grin, this translates into a competitive advantage of $50 billion a year**. An online presence in French is, quite simply, a smart business move. * Source: "Canadian brands ignoring Francophones on social media: study", Susan Krashinsky, Globe and Mail, March 20, 2014
** Source: The Accent membership program, New Brunswick
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BLABEL :
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